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Aktuelles Ausschreibungen

Bourse Jean Cléo Godin

La Bourse Jean Cléo Godin (anciennement Bourse du Cétuq) est offerte chaque année à une étudiante ou un étudiant à la maîtrise ou au doctorat de l’extérieur du Québec et dont les recherches portent sur la littérature québécoise. Cette bourse d’une valeur de 7 000 $ doit permettre à la gagnante ou au gagnant de défrayer le coût d’un séjour d’au moins trois mois au CRILCQ/site Université de Montréal pour y poursuivre ses recherches et profiter de l’ensemble des activités (cours et séminaires, colloques, conférences, etc.) relatives à la littérature québécoise. Le séjour doit être effectué au cours de l’année universitaire suivant l’obtention de la bourse. L’étudiante ou l’étudiant choisi(e) sera appelé(e) à participer activement aux activités et événements du CRILCQ/site Université de Montréal.

Date limite: 29 mai 2018.

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Aktuelles Call for Papers

Appel de textes: Revue Fémur « Le travail dans la littérature québécoise contemporaine »

« Le travail, c’est bien une maladie, puisqu’il y a une médecine du travail », disait Coluche en 1995. Au-delà de l’humour, la citation révèle une conception négative du travail et affirme l’exact opposé de l’adage populaire « le travail, c’est la santé ». En effet, avec l’industrialisation d’abord, puis avec l’essor du néolibéralisme et la précarisation récente de l’emploi, le travail est plus souvent perçu comme une source de souffrance qu’un vecteur de bien-être. Au tournant des années 1980 en France, Dominique Viart parle d’un réveil de la littérature du travail (2011) qui « accuse autant qu’[elle] met en forme une idée de perte généralisée, dont l’aboutissement est la précarité grandissante – du travail et de l’expérience humaine qu’il génère » (David, p. i). Alors que le constat est sensiblement le même de l’autre côté de l’Atlantique, il est très peu question de « la job » dans la critique littéraire québécoise. C’est à cette question de la représentation (ou de l’absence de représentations) du travail dans le théâtre, la poésie, la bande dessinée, l’essai et le roman québécois que le premier numéro de FÉMUR sera consacré.

De Jean Rivard le défricheur aux Pensées pour jours ouvrables de Bureau Beige (2017) en passant par Le cassé (1964), Môman travaille pas, a trop d’ouvrage (1976) et les nombreux romans historiques qui prennent pour décor un Québec ouvrier du siècle passé, le travail prend plusieurs formes et occupent différentes fonctions (narratives, identitaires, idéologiques, critiques) qui ont surtout été étudiées sous l’angle de la sociocritique et de la sociologie. Central à certaines conceptions féministes (Toupin, 2014) et marxistes de la société, le travail (et son envers le chômage, par exemple) conserve en effet, dans les œuvres et dans la critique littéraire québécoise, une profondeur historique qui en fait un objet politique ou à tout le moins, un objet qui problématise les liens entre littérature et politique. À ce titre, le joual, qui domine les représentations des milieux populaires à Parti pris notamment, illustre bien cette jonction entre projet littéraire et projet politique (marxisant), à l’horizon d’une poétique du travail spécifique. Des décennies plus tard, des questions similaires, à propos de l’engagement de l’oeuvre et de l’écrivain, de l’oralité et de la fonction critique de la littérature, se posent à la lecture de l’oeuvre romanesque et poétique d’Érika Soucy (Les murailles, L’épiphanie dans le front), des Confessions d’un cassé (2015) ou des Contes du travail alimentaire (2011), mais aussi d’un texte comme Retraite de Renaud Jean (2014), qui opère une critique de la doxa économique par l’entremise du motif de l’ennui et de la retraite.

Suivant en cela les changements économiques qui amènent de nouvelles « normes » et « formes » de travail, un grand nombre de Québécois⋅es se trouvent dans l’obligation d’occuper des emplois atypiques (pigiste, travail « par projets », contrats, temps partiel, intérim, stages, travail « au noir », à domicile, de nuit, etc.). Quelle place les œuvres québécoises contemporaines réservent-elles à ces travailleurs⋅euses précaires ? Quel portrait les textes dressent-ils de la main d’oeuvre issue des régions plus éloignées, dont les possibilités d’avenir sont dictées par les réalités propres au territoire habité ? Et qu’en est-il des femmes qui, malgré leur « présence accrue sur le marché du travail depuis le dernier siècle », assument toujours « les deux tiers des corvées domestiques » (Hamrouni, p. 2) ? Entendu comme l’ensemble des activités et des soins prodigués pour assurer le maintien du bien-être d’une personne, le care rendu par les femmes fait-il l’objet de représentations dans la littérature québécoise ? S’apparente-t-il à une forme de travail ou est-il plutôt décrit en termes de choix personnel, voire de vocation propre à la gent féminine ?

Sur les plans esthétiques et poétiques, les littératures du travail soulèvent également plusieurs interrogations. Perçu comme routinier, le quotidien des travailleurs⋅es laisse parfois difficilement place à l’événement et appelle une langue répétitive ou technocratique. Comment les oeuvres s’accommodent-elles de cette monotonie ou, au contraire, de la contrainte de la productivité tous azimuts ? Existe-t-il, au sein de certains projets littéraires, « un caractère expérimental [qui s’efforce de traduire] la “novlangue néolibérale” (Krzywkowski, p. 73) » ? Conjointement à la question de l’écriture se pose celle du rapport à la réalité : certains genres sont-ils privilégiés pour relater l’expérience du travail (romans historiques, formes hybrides, formes dramatiques, fictions documentaires, biographies, récits, témoignages, etc.) ? Quelle valeur l’institution leur accorde-t-elle ; y a-t-il un « coût symbolique » élevé aux représentations du travail ? Enfin, au-delà du projet de représentation, les littératures du travail comportent-elles d’autres visées ? Quelle conception de la littérature et de ses « pouvoirs » mettent-elles en jeu ?

http://www.crilcq.org/actualites/item/appel-de-textes-revue-femur/

Date de tombée : 30 mai 2018.

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Aktuelles Call for Papers

CfArticles: Rescaling CanLit: Global Readings – Deadline extended

Guest editor: Eva Darias-Beautell, University of La Laguna, Spain

Although there has been an extension on the submission, the deadline to the CFP “Rescaling CanLit: Global Readings” for the special issue of Canadian Literature is coming up soon (Friday, June 1, 2018).

It is now commonly accepted that Canadian literature has become a global literature, implying that any understanding of textual localities is traversed by vectors that exceed, complicate and extend the nation in physical, historical, and cultural ways. But the gaze is seldom reversed and little attention has been paid to the role of international scholarship in the current transformation and development of the field.

How are Canadian texts read and circulated beyond the national borders? What is the place of Canadian literature in the institutional spaces of universities outside Canada? How do those transnational contexts negotiate the relationship between texts and readers? Are there defining differences in the ways non-Canadian scholars approach CanLit? How does transnational scholarship influence, challenge, enrich and rescale Canadian literary production?

This special issue invites scholars of Canadian literature from around the globe to engage critically with any aspect of Canadian literary production, dissemination, or reception. Essays should implicitly bring to view the two-way direction of reading and writing Canadian literature globally, demonstrating the porosity of transnational scholarship as well as advancing innovative perspectives that may contribute to the rescaling of the field.

Extended deadline for submissions: June 1, 2018.

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Aktuelles Call for Papers

Appel à articles : Le Canada, refuge américain / Canada, a refuge from the United States?

Études Canadiennes / Canadian Studies N°85, décembre 2018

Dans le contexte du succès de la série TV La Servante Écarlate, adaptée du roman de Margaret Atwood, ce numéro thématique de la revue Études Canadiennes / Canadian Studies explorera la façon dont le Canada peut être perçu comme un refuge par rapport aux États-Unis, voire comme le véritable aboutissement du rêve américain. Ce numéro pourra accueillir des articles historiques (underground railway, draft dodgers), politiques (le Canada comme contre-exemple de l’Amérique de Donald Trump dans son rapport à la démocratie, à l’immigration), littéraires et artistiques (quel refuge, si refuge il y a, les œuvres artistiques dystopiques canadiennes comme celles de Catherine Mavrikakis, François Blais, Yen Chen ou d’autres auteurs, proposent-elles ?) /

Following the great success of the TV series The Handmaid Tale’s, adapted from Margaret Atwood’s novel, this issue of Études Canadiennes / Canadian Studies will explore the way Canada may be perceived as a refuge from the United States, and maybe even as the true embodiment of the American Dream. This issue will welcome papers in the fields of history (for example, on the underground railway or the draft dodgers), of political science (for example, on Justin Trudeau’s Canada as the refuge of American democracy and diversity face to Donald Trump’s United States), of literature and the arts (what type of refuge, if any, do the dystopian works of artists such as Catherine Mavrikakis, François Blais, Yen Chen and others offer?)

Deadline for Abstracts/ La date limite pour la réception des propositions : le 1er juin 2018.

Deadline for Articles / La date limite pour les articles complets : le 1er septembre 2018.

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Aktuelles Call for Papers

CfP: Images et usages de la wilderness au Canada et aux Etats-Unis

Journée d’étude organisée par EMMA (Études Montpelliéraines du Monde Anglophone), Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint Charles, 12 octobre 2018.

Inscrite dans les travaux au sein du laboratoire EMMA portant sur l’exploration de l’articulation entre relations de pouvoir et rapports à l’espace, cette journée d’étude propose de développer une approche comparative et multimédiale des constructions culturelles de la wilderness au Canada et aux États-Unis.

Le succès populaire du film Into the Wild (2007), la réédition d’un essai de Henry David Thoreau dans la collection «  Penguin Great Ideas  », ou bien les expositions consacrées à Thomas Cole à la National Gallery de Londres et à Emily Carr à la Dulwich Picture Gallery tendent à donner raison au constat que dresse Peter White dans son introduction à Beyond Wilderness. À « l’ère du soupçon écologique » (Nathalie Blanc, Denis Chartier, Thomas Pughe), les mythes de la wilderness continuent à exercer leur pouvoir de séduction, avec tous les enjeux politiques qui y sont associés. Mobilisée au Canada et aux États-Unis en opposition à la pastorale européenne, la wilderness participe au «  codage national et politique du regard paysager  » (Jean-Marc Besse). Les identités nationales, tel qu’elles sont mises en mots et images dans les anciennes colonies britanniques après leur indépendance, sont à bien des égards «  wilder-centriques  », pour reprendre le néologisme de John O’Brian. Les paysages du Nord canadien et de l’Ouest américain fonctionnent comme des signifiants politiques relevant d’une nationalisation de la nature. Si la formation et les expressions de ces imaginaires répondent à des logiques nationales spécifiques, il reste à s’interroger sur les points de convergence naissant d’une histoire commune de colonisation du continent nord-américain dont ces imaginaires ont émergé.

Dans le champ des études sur l’écocritique postcoloniale, «  étudier les tenants coloniaux/impériaux des pratiques environnementales des pays ‘colonisateurs’ et des pays ‘colonisés’  » (Graham Huggan et Helen Tiffin) amène à s’interroger sur le dualisme, les oxymores et les contradictions qui sous-tendent les mythes de la wilderness. À commencer par l’altérité ontologique de la nature, cette frontière entre écoumène et érème que la wilderness, comme construction culturelle et historique, tend à naturaliser. Héritant des ambivalences du désert biblique, à la fois espace de perdition et de révélation, les mythes de la wilderness ont longtemps été bornés par les pôles du territoire des bêtes sauvages et de la terre vierge à conquérir, deux modalités de rapport à l’environnement qui ont servi la colonisation. Les tentatives de briser ce cadre colonial se multiplient depuis les années soixante dans une production artistique qui s’efforce de sonder, de déplacer et de détourner l’esthétique de la nature sauvage. Il reste donc à s’interroger sur la manière dont ces contre-images et ces contre-récits participent à un «  travail écologique  » de la représentation articulant éthique et esthétique (Nathalie Blanc, Denis Chartier, Thomas Pughe).

date: le 15 juin 2018.