Colloque – CRILCQ, Université de Montréal – 6 et 7 octobre 2022
Date limite : 26 juin 2022
Les zines ont rarement fait l’objet d’analyses approfondies au Québec, contrairement aux
chercheurs·euses américains·es ou européens·nes qui les étudient depuis une vingtaine
d’années déjà – l’une des principales études scientifiques sur le zine reste Notes from
Underground. Zines and the Politics of Alternative Culture de Stephen Duncombe, publiée
aux États–Unis en 1997 et qui sera rééditée plus d’une fois. Malgré la place grandissante que les zines occupent dans la sphère culturelle québécoise et canadienne, ils restent assez
méconnus du public en général. On les perçoit souvent comme des « ovnis littéraires »
(Legendre, 2020), notamment en raison des multiples formes qu’ils peuvent prendre, parfois loin de celle d’un livre. Au fil des années, le zine s’est toutefois doté de son propre lectorat, en marge des regroupements culturels existants. Il est devenu, pour plusieurs communautés marginalisées ou exclues des institutions, un espace vital qu’elles investissent et le lieu d’accueil de discours engagés. De cette manière, ces communautés peuvent exprimer leurs conditions et leur réalité en outrepassant l’institution et les normes de publication traditionnelle.