62e journée d’échanges scientifiques de l’AQÉI
Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil
14 octobre 2022
Date limite : 1er juillet 2022
Pour cette journée d’étude de l’AQÉI, nous invitons les chercheuses et les chercheurs à réfléchir aux rapports entre l’université et l’imprimé au Canada. Les communications peuvent concerner à la fois les imprimés produits par (ou pour) l’université, les acteurs de l’imprimé qui œuvrent dans le cadre des institutions universitaires, et les représentations de l’université dans différents types de textes imprimés. L’objectif est de saisir l’université en tant que médiation éditoriale et comme objet de représentation.
Liberté créatrice et expertise scientifique sous–tendent l’université et sa mission. L’édition savante bénéficie de cette logique : sans l’université en effet, comment justifier la production des ouvrages spécialisés, qui apparaîtraient à la limite telles des anomalies du système–livre (inaptes à rejoindre un lectorat suffisant ou à générer des profits)? Certaines autres formes d’imprimés émanant de l’université répondent à des impératifs institutionnels (voire strictement administratifs). On peut penser au statut particulier des archives universitaires, qui échappent aux canaux habituels d’édition et de circulation. La diversité et l’hybridité de la littérature grise lui confèrent un intérêt particulier. C’est sans compter leur importance pour l’historiographie des campus ou l’histoire des départements
et institutions : il ne s’agit pas que des archives de l’université, mais de ce qui s’en est dit à différents moments et de ce qu’elles révèlent sur différents moments de l’histoire de l’éducation. D’autres documents encore, complètement étrangers à l’institution, sont ultérieurement repris par elle ou lui sont confiés : elle agit alors à titre de spécialiste du patrimoine et assure un service à l’ensemble de la société. Mais l’université a d’autres manières de s’inscrire dans le social. Elle a, de tout temps, fait l’objet de représentations littéraires ou médiatiques. On ne compte plus les essais qui annoncent la faillite de l’université ni les romans qui s’appliquent, dirait–on, à éventer les excentricités des membres de cette communauté. Non seulement l’ensemble de ces représentations nous informent quant aux mythes, aux croyances, aux pratiques de l’université; elles contribuent en partie à façonner ceux–ci. Si les empreintes textuelles du monde universitaire relèvent avant tout du domaine symbolique, elles participent néanmoins à instituer l’université, induisant certaines « lectures » sociales de l’université.